Un temps de pause dans ce monde de fous.
Une récréation en pleine nature, loin des agitations sonores.
En bruit de fond, néanmoins, radio Rapa Nui « He koé », qui me fait réaliser que je suis encore sur cette île.
Assise sur cette pierre volcanique, je regarde l’horizon…
Dans ce champs d’herbe fraîche j’observe plutôt.
Avec une attention certaine, pour retranscrire au mieux ce paysage que j’ai convoité pour la page blanche de mon carnet.
Une envie de dessin depuis ce matin… Comme un besoin oppressant d’évasion de cette nature aux vallons épars. Garder un maximum de souvenirs.
Une certaine satisfaction, simplement… sans fierté cependant.
Évoluer, apprendre, se diversifier et en tirer de belles leçons de vie.
Pas vraiment de techniques… Un peu de triche et nous voilà devant une belle vision du monde !
Un paysage linéaire… Des volcans, l’océan immense en fond, des arbres grossiers et nuages au-dessus de ma tête.
La carrière de moais « Rano Raraku » si dure à dessiner… Au final, j’apprends seulement des techniques de baratineurs, pour embellir mes dessins.
Pour qui ? Simplement à mes yeux ?
Une timidité autrefois présente, laisse place, à de l’indifférence de jugement.
Sans nier qu’au fil des compliments le complexe de l’imposture s’est tu.
Une aisance, un coups de crayon, je dessine sans me poser de question.
Quelques pauses… Jamais très longues.
Rester dans ce monde.
Une bulle qui étend mon champs de vision.
La nature se transforme en pièce de théâtre aux personnages bucoliques.
Des « bonhommes » comme je les appelle. Ressemblance d’un shoot en carton.
Un trip qui dure des heures avec un peu d’entrainement.
Emportée par le dessin, je passe les heures. Mon passe-temps favoris à vrai dire !
En nature c’est encore mieux. Le ciel, les arbres me fascinent… En espérant un jour tricher encore un peu et jouir de la satisfaction d’avoir réussi le challenge.
Rapa Nui, 2017